Une embuscade militante au Niger tue au moins 71 soldats, selon l'armée


Une centaine de militants islamiques ont tendu une embuscade à un camp militaire dans l’ouest du Niger et tué au moins 71 soldats, a déclaré mercredi un porte-parole militaire lors de l’attaque la plus meurtrière contre les forces du pays ouest-africain depuis des années.

L'attaque survient au milieu d'une vague d'agressions contre les camps militaires de la région du Sahel, qui ont permis aux djihadistes d'amasser des armes et des véhicules pour leur arsenal. Le Mali, un pays voisin de l'Afrique de l'Ouest, a connu une telle augmentation des embuscades contre son armée qu'il a fermé certains de ses avant-postes militaires les plus éloignés et les plus vulnérables.

Le colonel Boukar Hassan, porte-parole de l'armée nigérienne, a lu mercredi soir l'annonce du bilan des morts à la télévision nationale et a déclaré qu'une douzaine d'autres personnes avaient été blessées après l'embuscade dans la nuit.

Plus tôt dans la soirée, un tweet envoyé depuis le compte du président Mahamadou Issoufou du Niger a annoncé qu'il revenait tôt d'un voyage à l'étranger en Égypte, à la suite de développements près de la frontière nigérienne avec le Mali.

Les troubles autour des embuscades se sont multipliés, en particulier au Mali, où les veuves des soldats ont organisé un certain nombre de manifestations appelant le gouvernement à en faire plus. Certains ont dirigé leur colère contre la France, l'ancien dirigeant colonial de la région dont les militaires sont intervenus en 2013 pour forcer les djihadistes à quitter le pouvoir dans les grandes villes du nord du Mali.

L'opération de la France en Afrique de l'Ouest et du Centre emploie 4 500 personnes, ce qui en fait la plus grande mission militaire à l'étranger du pays. La France est intervenue au Mali en 2013 après que des extrémistes ont pris le contrôle des principales villes du nord et mis en œuvre une version sévère de la loi islamique.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il s’attend à ce que les dirigeants ouest-africains indiquent clairement lors du sommet de la semaine prochaine qu’ils veulent et ont besoin de l’aide militaire de la France, malgré le sentiment anti-français exprimé par certains manifestants.



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