Le chef de l'opposition bolivienne appelle à une nouvelle élection présidentielle


Le candidat à la présidence bolivienne, Carlos Mesa, donne une conférence de presse à La Paz, en Bolivie, le 3 novembre 2019. REUTERS / David Mercado

LA PAZ (Reuters) – Le chef de l'opposition bolivienne a appelé dimanche à la tenue de nouvelles élections afin de résoudre la crise politique qui sévit dans le pays depuis le vote controversé du 20 octobre, selon les autorités boliviennes, remporté par le président de gauche, Evo Morales.

L'ancien président bolivien Carlos Mesa, le rival le plus proche de Morales lors du vote officiel, a déclaré: "La meilleure solution à cette crise est une nouvelle élection."

La plupart du temps, les rues de la nation andine ont été silencieuses, avec quelques barrages routiers dispersés et des rassemblements pacifiques. Mais la rhétorique du gouvernement et de la direction de l'opposition s'est durcie dimanche.

Mesa, 66 ans, qui a dirigé la Bolivie de 2003 à 2005, a déclaré que ses partisans resteraient dans la rue pour des manifestations pacifiques jusqu'à ce qu'une solution à la crise soit trouvée. L'opposition avait précédemment appelé Morales à se retirer.

Les partisans de Morales et de Mesa se sont affrontés lors de manifestations après les élections. Deux personnes ont été tuées mercredi dans les troubles, les premières victimes dans un affrontement tendu qui a duré presque deux semaines.

Un porte-parole de l’administration Morales n’a pas immédiatement commenté l’appel de Mesa à de nouvelles élections.

Morales, 60 ans, est au pouvoir depuis près de 14 ans. Il a été déclaré vainqueur de l'élection par à peine plus que la marge de 10 points de pourcentage nécessaire à la victoire, évitant ainsi un second tour. Le résultat a suscité la controverse après l’arrêt du décompte des voix pour un jour où les élections semblaient se diriger vers un second tour.

Après le redémarrage du décompte des voix par les autorités face au tollé suscité par l'opposition, les gouvernements étrangers et les observateurs électoraux, il y a eu un revirement en faveur de Morales qui lui a donné juste assez de voix pour éviter un second tour plus risqué.

Reportage de Daniel Ramos et Vivian Sequera; écrit par Hugh Bronstein; Édité par Will Dunham



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