Un Palestinien qui poignarde un Israélien à Jérusalem-Est est tué par la police


JERUSALEM – Un assaillant palestinien a poignardé et blessé un civil israélien près de la vieille ville de Jérusalem samedi après-midi, avant de s’approcher de deux policiers israéliens qui ont tiré sur l’agresseur, l’ont jeté au sol, puis l’ont tué alors qu’il gisait sur la route, des vidéos de la confrontation ont montré.

L’attaque au couteau était au moins la cinquième à Jérusalem depuis début septembre, ravivant les souvenirs de 2015-16, lorsque des dizaines d’Israéliens ont été poignardés par des Palestiniens en Quel certains ont appelé le « couteau intifada», une référence aux soulèvements palestiniens antérieurs contre l’occupation israélienne. Il suit également le meurtre d’un guide touristique israélien par un homme armé palestinien le mois dernier, et un pic de violence par les colons israéliens contre les Palestiniens en Cisjordanie.

La nature de la mort de l’agresseur samedi a conduit à des accusations selon lesquelles la police israélienne l’avait tué après qu’il ait été abattu et frappé d’incapacité.

Dans une vidéo à partir de la scène, qui n’inclut pas les images de l’attaque initiale, le poignard a été abattu à trois reprises après être tombé au sol. L’enregistrement semble également montrer un troisième policier faisant signe à ses collègues d’arrêter de tirer. Les deux officiers, des gardes-frontières israéliens, ont fait l’objet d’une enquête, a rapporté la chaîne de télévision publique.

L’incident a fait craindre une reprise des troubles à Jérusalem-Est, le centre de l’une des questions les plus insolubles du conflit israélo-palestinien. La vieille ville, qui se trouve juste à l’intérieur de Jérusalem-Est, abrite le site le plus sacré du judaïsme, le mont du Temple et la mosquée Aqsa, l’un des lieux les plus sacrés de l’islam.

Israël a pris Jérusalem-Est à la Jordanie en 1967 et l’a ensuite annexée. Mais les Palestiniens le considèrent comme un territoire occupé et espèrent qu’il deviendra un jour la capitale d’un État palestinien.

Les différends sur les droits fonciers des Palestiniens à Jérusalem-Est, couplés à plusieurs raids israéliens sur l’enceinte de la mosquée Aqsa ont conduit le Hamas, le groupe islamiste militant à Gaza, à tirer des roquettes vers la ville en mai, déclencher une guerre de 11 jours avec Israël. Suite à l’incident de samedi, un leader du Hamas a condamné la nature du meurtre de l’attaquant, ont rapporté les médias palestiniens.

En silence images de l’incident libéré par le gouvernement israélien, l’attaquant a traversé calmement un passage pour piétons menant à une place à côté de la porte de Damas, un point d’entrée majeur dans la vieille ville et un foyer de la vie communautaire palestinienne à Jérusalem. Atteignant un îlot de circulation, il s’est soudainement retourné et a poignardé à plusieurs reprises un Juif ultra-orthodoxe derrière lui. La victime a été identifiée dans les médias israéliens comme étant Avraham Elmaliah, un jeune de 20 ans qui priait au Mur occidental, l’une des dernières parties d’un ancien temple juif.

L’agresseur a été identifié par la chaîne de télévision d’État israélienne comme étant Muhammad Salima, un Palestinien de Cisjordanie occupée qui avait purgé une peine de prison pour incitation.

Les images montraient M. Salima tentant de poignarder un policier qui s’approchait, avant de courir vers un deuxième officier à proximité. Au moins un des policiers lui a alors tiré dessus et on l’a vu tomber au sol. UNE deuxième vidéo, filmé depuis une voiture qui passait, a montré que l’agresseur avait par la suite reçu au moins trois balles après être tombé.

Interrogé à l’hôpital par les médias israéliens, M. Elmaliah a remercié la police d’être intervenue. « Ils m’ont sauvé », aurait-il déclaré par Yediot Ahronoth, un journal israélien. « Sans eux, je ne serais pas ici aujourd’hui.

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a également défendu les policiers.

« Les deux combattants ont pris des mesures très rapides et déterminées, comme on s’y attendait de la police israélienne, lorsqu’ils ont été confrontés à un terroriste qui a tenté d’assassiner un civil israélien », a déclaré M. Bennett. dit sur les réseaux sociaux. « Je tiens à leur exprimer tout mon soutien. C’est ainsi que nous attendons de nos combattants qu’ils agissent, et c’est ainsi qu’ils ont agi. Nous ne devons pas laisser notre capitale devenir un foyer de terrorisme.

Mais Ahmed Tibi, législateur au Parlement israélien et citoyen arabe d’Israël, appelé l’épisode « une exécution de sang-froid » d’un homme blessé « qui ne présentait aucun danger pour personne ».

M. Tibi a ajouté : « Il s’agit d’un acte criminel qui nécessite une enquête.

Carol Sutherland a contribué aux reportages du Moshav Ben Ami, en Israël.





Patrick Kingsley – [source]

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