Au Gabon, le mariage de raison avec l’écologie pèse sur la filière bois – Jeune Afrique


Autour de la table des négociations à Panama City, fin novembre 2022, le Gabon n’a rien pu faire. Abandonné par ses voisins d’Afrique centrale, Libreville n’a pu à lui seul empêcher l’indexation du padouk, du doussié et de l’acajou dans l’annexe 2 de la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction (Cites).

Une introduction qui contraint, de fait, l’exportation de ces essences, puisque, pour continuer à les vendre à l’international, les pays concernés sont tenus de publier un « avis de commerce non préjudiciable » dans les 90 jours qui suivent ladite décision. Le Gabon a d’ores et déjà estimé qu’il ne sera pas en mesure de le publier avant la fin de 2023. Et quand bien même le pays arriverait à respecter les délais, des quotas seront mis en place, réduisant les volumes autorisés à l’exportation.


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« Ces bois ne sont pas en danger de disparition dans notre région », explique Arthur Chantrain, chargé d’études  dans le Bassin du Congo pour le cabinet EticWood. « Il est très difficile, par exemple, de différencier à l’œil nu le padouk du Gabon de celui d’Afrique de l’Est. Mais, au lieu de former les douaniers européens aux outils qui le permettent, la communauté internationale a décidé de pénaliser les forestiers gabonais », estime de son côté Sylvie Boldrini, ESG manager à GZES, société spécialisée dans l’industrie du bois au Gabon.

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