Économie : « Toujust », nouvelle enseigne discount et collaborative arrive à Alès


“Supprimons les intermédiaires et valorisons les fournisseurs pour revenir à un vrai prix !” explique Fabrice Gerber, 47 ans, créateurs de Toujust, l’enseigne discount qui fait parler d’elle et dont le premier magasin ouvrira le 1er mars à Alès (Gard). Son engagement, être jusqu’à 5% à 10% moins cher que ses concurrents directs, grâce à la proximité des fournisseurs et à une démarche collaborative…

Toujust associe les fournisseurs au capital de l’entreprise à travers une prise de participation de 25 %, en contrepartie de leurs meilleurs prix. Ce modèle coopératif original vise à permettre aux fournisseurs de “faire entendre leur voix en participant au processus de développement” et d’autre part, souligne-t-on chez Toujust “de libérer les consommateurs trop souvent pris en étau entre pouvoir d’achat et exigence de justice vis-à-vis des producteurs…”

Quand le “bon sens paysan” anime la grande ditribution

Dans un contexte de crise économique, associé à une flambée historique du cours des matières premières, la nouvelle enseigne est née d’une réflexion simple de son créateur : “c’est un constat simple empreint de bon sens “paysan” : supprimer les intermédiaires – ainsi que leurs marges respectives – qui pèsent sur les caddies” doit permettre d’offrir au plus grand nombre “l’opportunité de manger sainement à un prix juste et accessible.”

Fabrice Gerber, le fondateur de “Toujust”, la nouvelle enseigne discount qui bouscule les habitudes… Phoro DR

Fabrice Gerber constate que “80% des Français pensent que leur pouvoir d’achat va se dégrader en 2023 par rapport à 2022 et 34% n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois (*). Pour répondre à cette problématique de pouvoir d’achat, le blocage des prix semble une idée séduisante, mais la question est de savoir au détriment de qui et pour combien de temps.” Et le jeune patron affirme que “modèle anti-crise par nature, Toujust repose sur un esprit de moralité et d’équité…”

L’adhésion essentielle des fournisseurs de proximité

Pour y parvenir, d’abord l’engagement des fournisseurs de proximité, en faveur d’une enseigne qui promet de construire l’avenir de la distribution alimentaire autour d’un positionnement prix discount avec 70% de produits en marques blanches.” (Le producteur se charge de la fabrication de son produit et c’est le distributeur qui appose son nom et sa marque. NDLR).

Ainsi, Toujust prévoit d’être “jusqu’à 5 % à 10 % moins cher que ses concurrents directs, tout en garantissant à ses clients une expérience d’achat premium. Dans un environnement chaleureux à la décoration soignée” avec “un assortiment de plus de 7 000 références avec 80 % d’articles alimentaires – dont 45% de frais – et 20% de non-alimentaire…” (**)

L’enseigne insiste sur son engagement “pour une consommation plus respectueuse de l’environnement, une sécurité sanitaire optimale, une traçabilité rigoureuse et une origine attestée,” Ainsi Toujust proposera “70% de produits made in France sur
les produits frais.” Et alors que, selon un sondage Ipsos (2021), “78 % des Français estiment que les légumes sont indispensables pour être en bonne santé” mais que “seuls 33% les trouvent abordables”, Fabrice Gerber assure que “les consommateurs
pourront s’y approvisionner en fruits et légumes à des prix attractifs.”

Un effort sur les produits frais… Photo d’illustration DR

Un concept qui bouscule les idées reçues

Appuyant sur sa “différence” dans tous les domaines, la nouvelle enseigne collaborative se situe également à contre-courant de l’accélération de l’automatisation, enclenchée depuis le début de l’épidémie de Covid-19 : “l’entreprise privilégie le contact humain, jusqu’aux caisses de ses magasins. Si discount rime souvent avec service minimum, Toujust mettra l’accent sur le conseil et l’accompagnement des clients avec une quinzaine de collaborateurs par point de vente.”

Alors que 50 magasins sont prévus d’ici la fin de l’année, Toujust ouvrira son premier point de vente le 1er mars 2023 à Alès (Gard), suivi de neuf autres sur le premier semestre à Moneteau (89), Cambrai (59), Lempdes (63), Lens (62), Montauban (82), Terrasson (24), Saint Quentin (02), Saint Maur (36) et Arbent-Oyonnax (01). D’ici quatre à cinq ans, le distributeur vise 310 points de vente sur l’ensemble du territoire, en périphérie de villes de 8 000 à 12 000 habitants.

Philippe MOURET

(*) Etude Bonial, janvier 2023 (**) dans chaque magasin, il devrait également y avoir un point chaud de pains et viennoiseries frais, cuits sur place toute la journée et d’un espace snacking proposant des recettes inspirées de la street food pour favoriser la restauration sur place.

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