en Bretagne, la stabilisation des prix se poursuit


« Le marché se régule » C’est ainsi que Vincent Lemée, notaire, analyse l’évolution des prix de l’immobilier en Bretagne. Le baromètre des prix publié au début du mois de janvier 2023 par le conseil régional des notaires, indique une baisse quasi généralisée des prix de ventes d’appartements et de maisons anciennes.

Entre septembre et novembre 2022, le prix médian des maisons a ainsi baissé de 3,8 % dans l’agglomération de Brest, de 1,8 % dans l’agglomération rennaise, de 1,2 % dans celle de Quimper, de 5,7 % dans le bassin du Coglais et même de 6,3 % à Rennes et de 7,9 % dans celui d’Auray.

Sur le marché des appartements, les baisses sont plus légères et moins fréquentes mais ne représentent qu’une faible part des transactions immobilières.

Un blocage conjoncturel

« On a une légère baisse qui s’annonce et qu’on constate depuis trois mois, poursuit Vincent Lemée, également délégué à la communication du conseil régional des notaires de Bretagne. On peut l’expliquer par la problématique des taux d’emprunts qui augmentaient, avec un taux d’usure (le taux maximal que peuvent légalement pratiquer les banques pour accorder un crédit) qui ne suivait pas. Mais cette problématique se règle. »

En effet, la Banque de France a annoncé que le taux d’usure serait désormais recalculé chaque mois, et non chaque trimestre, pour davantage coller aux réalités du marché.

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La fin des excès ?

Pour le notaire Vincent Lemée, le contexte social, économique et géopolitique est aussi à prendre en compte dans cette stabilisation. « Il y a eu la crise énergétique et la guerre en Ukraine qui ont entraîné, indirectement, une hausse des taux des crédits immobiliers. » Au quatrième trimestre 2022, le taux moyen des crédits accordés était de 2,22 %, selon l’observatoire CSA/Crédit Logement. Le plus haut depuis 2008. « L’immobilier c’est toujours très psychologique », complète Vincent Lemée.

Pour autant, le notaire breton tient à rassurer : « On est sur une stabilisation du marché, pas à l’aube d’une crise en Bretagne. » Avec, par ailleurs, la fin possible des excès d’un marché saturé. « Désormais, un bien qui a quelques défauts, on ne pourra plus attendre d’un acquéreur qu’il le paye au prix fort.  » Le retour au raisonnable en somme.



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