Comment intégrer un nouveau salarié ? Voici les étapes à suivre

C’est un angle mort du management. L’onboarding – en bon français l’intégration d’un nouveau salarié – est souvent négligé par l’entreprise et les managers. La faute au temps et peut-être aussi à une méconnaissance de son importance : 1 cadre sur 3 a en effet déjà claqué la porte de sa nouvelle boîte parce qu’il n’a pas eu le sentiment d’avoir été bien accueilli et accompagné. Pour l’entreprise, le coût d’une intégration ratée est astronomique, évalué en moyenne à 7 000 euros. Vous aurez compris l’idée, dénicher la perle rare, c’est bien, la garder près de soi, c’est mieux. Mais alors qu’est-ce qu’un onboarding réussi ? Dans Dream Team (308 p., 19,90 €), numéro un des ventes France Amazon catégorie RH, Ludovic Girodon nous met d’abord en garde contre quelques fausses croyances, notamment celle qui consiste à penser que ce processus commence le premier jour du collaborateur au bureau. Dans sa boîte à outils du management d’équipe, ce formateur en entreprise donne des clefs pour accueillir comme il se doit une nouvelle recrue. Voici trois incontournables.

Une course de fond. Il peut se passer plusieurs jours voire plusieurs semaines entre le moment où le collaborateur signe son contrat et sa présence effective dans l’entreprise. Pour éviter tout flottement, il vous faut maintenir le lien de confiance déjà créé. Chaque petite attention du manager compte. A commencer par l’envoi d’un mail pour rappeler à votre recrue à quel point vous êtes heureux de son arrivée prochaine. Et pourquoi ne pas lui fournir un trombinoscope de chaque membre de l’équipe pour qu’il puisse déjà visualiser qui est qui et qui fait quoi. Gare toutefois à ne pas l’inonder d’informations avant même son premier jour de travail. De la même manière, veillez à communiquer aux membres de votre équipe toutes les informations utiles le concernant. Sa présence n’en paraîtra que plus naturelle, les gens auront déjà l’impression de le connaître. La veille de sa venue, réglez les derniers détails niveau matériel informatique, ça lui évitera de passer sa première journée à courir après les offices managers.

Un processus qui se travaille. Faites en sorte d’être entièrement disponible pour lui lors de son premier jour. Rien de pire que de laisser poireauter un petit nouveau à son bureau le regard perdu. Evitez donc de caler moult réunions ce jour-là. N’allez cependant pas croire qu’une bonne cantine et une présentation à tout l’open space feront l’affaire. Une bonne intégration se déroule sur trois mois. Le nouvel arrivant doit être au clair semaine après semaine sur ses missions et sur ce que vous attendez de lui à chaque étape. Passé le premier mois, prévoyez un point lors d’un déjeuner par exemple, pour recueillir ses impressions et corriger le tir là où c’est nécessaire. Certains managers mettent aussi à disposition du collaborateur un questionnaire à remplir un mois après son arrivée pour qu’il puisse décrire ce qui a bien fonctionné et surtout ce qui a pu lui faire défaut.

Une expérience collective. L’intégration d’un collaborateur est d’abord et avant tout la responsabilité du N + 1 direct, mais elle est aussi l’affaire de tous. Certaines entreprises désignent ainsi un parrain chargé de l’accompagner et de répondre à ses questions durant les premières semaines. Une autre pratique consiste à faire travailler en équipe les nouvelles recrues sur un sujet précis : la société fait ainsi coup double en optimisant le process d’onboarding, tout en permettant aux nouveaux arrivants de créer rapidement du lien. Cela renforcera leur sentiment d’appartenance à l’entreprise.



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