Visite préfectorale dans le sud Charente sous le signe de l’économie


Et pour cause, c’était l’occasion de montrer concrètement sur le terrain, et même dans la boue, le plus gros projet économique de la communauté de communes des 4B.

Ce projet, c’est l’aménagement de l’ancienne…

Et pour cause, c’était l’occasion de montrer concrètement sur le terrain, et même dans la boue, le plus gros projet économique de la communauté de communes des 4B.

Ce projet, c’est l’aménagement de l’ancienne usine de fabrication de kaolin d’Imerys à Oriolles. Une friche abandonnée par l’industriel depuis 2016 et que la communauté de communes vient juste de racheter après trois ans de négociations, parfois âpres.

La rédaction vous conseille

Les 4B ont récupéré officiellement ce site fin décembre dernier. C’est 6000 m² de bâtiments répartis sur huit hectares de terrains. « Il y avait un four sur place et tous les autres bâtiments étaient utilisés essentiellement pour du stockage », a détaillé le président Jacques Chabot auprès de la préfète.

200 000 € avec le « fonds friche »

La communauté de communes a récupéré le tout pour 150 000 € en bénéficiant du fonds friche à hauteur de 200 000 €. La différence a été consommée pour des crédits d’étude et de déconstruction.

Cette acquisition à 5 km de l’échangeur de la RN 10 reste une belle opportunité « surtout que nous n’avions pratiquement plus de foncier disponible pour de nouveaux projets économiques », souligne le président.


Martine Clavel a découvert sur place la friche industrielle qui pourrait devenir la valeur économique de demain pour les 4B.

Photo CL

Reste qu’il faudra aménager les lieux, très décrépis et ouverts à tous les vents. Dans l’immédiat, la communauté a lancé un appel d’offres pour trouver un assistant à maîtrise d’ouvrage pour la démolition. Mais aujourd’hui rien n’est arrêté pour la suite si ce n’est que le désamiantage coûtera au moins 500 000€. Certains bâtiments pourraient être conservés, d’autres assurément pas.

Martine Clavel, dans son rôle de préfète, s’est interrogée sur les besoins, et les perspectives qu’imaginait la collectivité, puisque l’État sera sollicité sur les nouveaux fonds verts (dans lesquels sont intégrés les anciens financements des friches).

Pour l’heure tout reste à faire. « On imagine peut-être la création d’une filière aéronautique avec nos voisins de Lavalette-Tude-Dronne mais ce qui est sûr c’est que nous donnerons la priorité à des projets créateurs d’emplois. Nous en avons besoin ici », ajoute le président. Sauf qu’il faudra se décider vite pour engager les premiers aménagements sur place, sans doute pas avant 2024 au mieux.

La rédaction vous conseille


À Touvérac, Poly Imprim toujours plus

À Touvérac, Poly Imprim toujours plus

L’imprimerie spécialisée dans l’étiquette de flacons n’en finit pas de grandir. Elle doublera de volume pour faire face à la demande tout en investissant pour conserver son leadership dans le produit haut de gamme.

La découverte d’une pépite

La CDC voulait montrer que ce sud Charente peut aussi être un territoire de réussite économique. Les organisateurs ne se sont pas trompés en amenant Martine Clavel chez Poly Imprim à Touvérac. Cette entreprise spécialisée dans la fabrication d’étiquettes très haut de gamme fournit principalement les grandes maisons de cognac, de champagne et d’autres spiritueux (whisky, vodka…). Les bases de l’entreprise avaient été posées par la famille Delmas qui a vendu le site en 2015 à Eurostampa. Ce groupe familial italien déjà implanté en Écosse, aux États-Unis et maintenant au Mexique avait besoin de s’installer en France.
Depuis 2015, Eurostampa ne cesse d’investir à Touvérac. Le chiffre d’affaires a été multiplié par quatre. Le nombre de salariés est passé de 25 à 68 aujourd’hui et avec un nouvel agrandissement prévu de 2000 m², l’entreprise accueillera bientôt 80 personnes.
C’est un investissement de l’ordre de 6 M€ avec les nouvelles machines. Les premiers travaux d’agrandissement débutent la semaine prochaine. Emmanuel Soudant, son directeur a tout montré à Martine Clavel, manifestement séduite par cette pépite. « Nous fabriquons le mouton à cinq pattes. On aime ce qui est compliqué ». Cela tombe bien pour les clients prestigieux qui veulent du haut de gamme et limiter les contrefaçons. Et pour les 4B, Poly Imprim est une belle vitrine pour attirer d’autres porteurs de projets et d’autres subventions de l’Etat.



Lire plus

About The Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

CAPTCHA