Crédit Suisse : les difficultés de la banque plongent tout un secteur dans l’inquiétude

Cinq jours après la faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank, une autre inquiétude s’est emparée, ce mercredi 15 mars, du marché bancaire. Un géant du secteur, le Crédit Suisse, est en effet dans la tourmente, après que son actionnaire principal, la Banque nationale saoudienne, a exclu toute augmentation de sa participation au sein du capital de la deuxième banque helvétique. « La réponse est absolument pas », a déclaré son président, Ammar al-Khudairy, à Bloomberg TV, « pour plusieurs raisons, qui sont réglementaires et statutaires ». Et si celui du Crédit Suisse, Axel Lehman, a affirmé que son établissement n’avait pas besoin d’aide, l’annonce a eu un effet dévastateur : ce mercredi, l’action de la banque a perdu jusqu’à 23,6 %.

L’inquiétude d’une défaillance du prêteur suisse

Il faut dire que le Crédit Suisse ne se porte pas au mieux. En novembre dernier, la banque a lancé une importante restructuration, qui l’a conduite à se tourner vers un actionnaire saoudien. Puis, en février, elle a dévoilé une perte de 7,3 milliards de francs suisse pour l’exercice 2022. Une situation qui fait craindre le pire. Selon l’agence de presse Bloomberg, spécialisée dans la finance, le prix d’une assurance contre le risque d’un défaut de la banque suisse a plus que triplé en trois jours. Les faiblesses de ce poids lourd du secteur financier européen font souffler un vent de tempête sur ses consœurs.

Ce mercredi, les valeurs bancaires du Vieux continent affichent des pertes dépassant les 60 milliards d’euros. En fin de matinée, la valeur de BNP Paribas chutait de 11,11 %, celle de la Société générale baissait de 11,01 %, et celle de la Commerzbank de 10,08 %. Ces mauvais résultats pèsent lourdement sur les indices européens, tous en fortes baisses ce mercredi. Par exemple, le CAC 40, en chute de plus de 3,5 %, a atteint son niveau le plus bas depuis le 10 janvier.

Cette atmosphère de crainte est aussi à mettre sur le compte de deux faillites bancaires aux Etats-Unis. Celles, en quelques jours, des banques américaines Sillicon Valley Bank et Signature, devenues respectivement les deuxième et troisième faillites les plus importantes de l’histoire du pays. Pendant ce temps, le CAC 40 présentait de très bons résultats, mais le vent venu d’outre-Atlantique, couplé aux déclarations maladroites de l’actionnaire principal du Crédit Suisse, ont tout fait vaciller.



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