Russie : un train de marchandises déraille, Moscou ouvre une enquête pour "acte terroriste"

Les autorités russes ont ouvert une enquête pour « acte terroriste » après le déraillement, ce samedi 11 novembre, d’un train de marchandises dans la région de Riazan, située au sud-est de Moscou. Selon un communiqué du Comité d’enquête russe sur la messagerie Telegram, le déclenchement d’un « engin explosif artisanal » a causé dans la matinée le déraillement de 19 wagons, dont 15 ont été endommagés.

Un employé a été légèrement blessé, avait indiqué plus tôt la compagnie publique des chemins de fer russe, ajoutant que le déraillement était dû à « l’intervention de personnes non autorisées ». Si les autorités n’ont, pour l’heure, pas accusé l’Ukraine d’être responsable, le Comité d’enquête russe a ouvert une investigation pour « acte terroriste » et pour l’acquisition, le transport ou le stockage d’explosifs.

Kiev dit avoir repoussé une attaque massive de drones russes

La nuit a été agitée dans l’espace aérien ukrainien. Ce samedi 11 novembre, l’Ukraine a déclaré avoir abattu environ deux tiers d’une vague de 31 drones de combat lancés dans la nuit. « Dix-neuf drones d’attaque Shahed-136/131 ont été détruits », a déclaré l’armée de l’air ukrainienne, ajoutant que la Russie avait aussi utilisé plusieurs missiles. Les officiels militaires ont précisé que « les occupants russes ont envoyé la plupart des drones d’attaque vers les zones de la ligne de front ».

Un missile abattu au-dessus de Kiev ce samedi

En parallèle à cette attaque aérienne massive à l’est de l’Ukraine, deux fortes explosions ont été entendues ce samedi matin dans le centre de Kiev, régulièrement visé par des missiles russes. Peu de temps après, les sirènes d’alerte aérienne ont retenti dans la capitale ukrainienne, a constaté l’AFP. « Selon les informations préliminaires, la défense aérienne a fonctionné contre les armes balistiques », a déclaré le maire de la ville, Vitali Klitschko, sur Telegram. « Aucune victime n’a été recensée jusqu’à présent », a-t-il ajouté un peu plus tard. L’édile a toutefois précisé que « l’alerte continue, restez dans les abris ».

Les autorités locales ont finalement annoncé dans la journée avoir abattu un missile qui visait Kiev. Cette nouvelle attaque met fin à près de deux mois de calme relatif pour la capitale.

L’Ukraine célèbre le premier anniversaire de la libération de Kherson

L’Ukraine célébrait ce samedi le premier anniversaire de la libération de la métropole de Kherson par son armée. Une « ville synonyme d’espoir », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de son hommage. Le 11 novembre 2022, les forces ukrainiennes avaient mis fin à huit mois d’occupation de cette grande ville du sud de l’Ukraine par l’armée de Moscou.

Un symbole important pour l’armée ukrainienne : Kherson avait été la première grande ville et la seule capitale régionale à tomber aux mains des Russes au début de leur invasion déclenchée en février 2022. Cette date marque aussi la dernière grande évolution du front, l’ambitieuse contre-offensive de Kiev se heurtant depuis à d’impénétrables défenses russes.

Les Russes persistent à essayer d’encercler Avdiivka

L’armée russe, qui attaque depuis un mois Avdiivka, dans l’est de l’Ukraine, tente toujours de l’encercler et de s’emparer d’une usine stratégique, a annoncé vendredi un porte-parole de l’armée ukrainienne, Oleksandre Chtoupoun. « Non seulement ils se battent pour l’usine, ils ne renoncent pas à encercler Avdiivka », a déclaré cet officiel à la télévision ukrainienne. « La cokerie est importante pour » les soldats russes, a-t-il ajouté, précisant qu’elle restait pour l’heure sous contrôle ukrainien.

Ce porte-parole a également précisé que les attaques continuent à toucher la population locale. « Deux civils, un homme et une femme, sont morts hier soir à cause d’une frappe sur un immeuble résidentiel », a-t-il indiqué. Les autorités ukrainiennes avaient dit mardi s’attendre à un troisième assaut russe sur Avdiivka depuis le 10 octobre.

Accord russo-ukrainien pour le rapatriement d’un orphelin

Kiev et Moscou ont annoncé vendredi un accord pour le rapatriement d’un orphelin ukrainien de 17 ans, transféré en Russie depuis la ville ukrainienne de Marioupol après son occupation par l’armée russe, à l’issue d’un siège sanglant.

Cette annonce intervient à la suite de l’appel à l’aide que cet adolescent avait adressé au président Volodymyr Zelensky, dans une courte vidéo publiée par son avocate ukrainienne sur les réseaux sociaux. En mars, il a tenté de fuir la Russie pour regagner l’Ukraine avant d’être interpellé par les forces de l’ordre russes près de la frontière biélorusse. « Bogdan Iermokhine sera bientôt en Ukraine », a annoncé vendredi sur Telegram le commissaire aux droits de l’Homme du Parlement ukrainien, Dmytro Loubinets, faisant état d’un « accord » sur son rapatriement.

La commissaire russe à l’enfance, Maria Lvova-Belova, a déclaré sur Telegram que les deux pays s’étaient entendus pour que le jeune homme retrouve sa cousine, sa tutrice légale en Ukraine, « dans un pays tiers », le jour de son 18e anniversaire le 19 novembre. Elle est accusée, au côté du président russe Vladimir Poutine, de crime de guerre pour la « déportation illégale » de milliers d’enfants ukrainiens par la Cour Pénale Internationale (CPI). Des accusations rejetées par Moscou.

Moscou confirme que ses prisonniers purgent leur peine au front

Les repris de justice russes engagés en Ukraine au sein de l’armée russe en échange d’une amnistie future « expient leur crime par le sang », a affirmé vendredi le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. Il répondait alors à une question sur Vladislav Kaniouss, un homme condamné à 17 ans de prison pour le meurtre sordide de son ex-compagne, qui, selon certains médias russes, aurait été libéré après avoir combattu sur le front ukrainien. « Les personnes condamnées, y compris celles pour des crimes graves, expient leur crime par le sang sur le champ de bataille », a déclaré Dmitri Peskov à des journalistes.

Une stratégie critiquée par les ONG mais que le Kremlin assume depuis sa mise en place l’an passée, parallèlement à la mobilisation de plusieurs centaines de milliers de réservistes, des civils donc, à l’automne 2022.

L’inflation russe poursuit son accélération en octobre

Si le président Vladimir Poutine répète que la Russie a tenu face aux sanctions internationales, le conflit en Ukraine pèse fortement sur les finances et l’économie russes depuis fin février 2022.

Selon les chiffres publiés vendredi par l’agence nationale des statistiques Rosstat, l’inflation a continué de s’accélérer en octobre en Russie, les prix grimpant de 6,7 % sur un an. Une hausse moyenne des prix à la consommation qui avait déjà atteint 6 % en septembre. La tendance à la hausse observée depuis le printemps se poursuit, grignotant toujours plus le pouvoir d’achat des Russes.



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