La réforme du gouvernement « apportera 17,7 milliards d’euros en 2030 aux caisses de retraites »


La réforme des retraites présentée mardi par le gouvernement dégagera près de 18 milliards d’euros de recettes, a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. De quoi ramener le régime à l’équilibre en 2030.

17,7 milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2030. Lors de la présentation ce mardi de la réforme des retraites – qui prévoit notamment le décalage progressif de l’âge de départ légal à 64 ans -, Bruno Le Maire a fait le point sur le volet financier de ce texte très attendu.

La réforme « apportera 17,7 milliards d’euros en 2030 aux caisses de retraites », a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances.

Le ministre de l’Economie anticipe que ces recettes feront donc plus que compenser les « 13,5 milliards d’euros » de déficit que le régime de retraite aurait connu en 2030 en l’absence de réforme.

4,2 milliards d’euros pour les mesures d’accompagnement

Selon ses calculs, l’exécutif disposera donc d’une cagnotte de 4,2 milliards d’euros pour financer des mesures d’accompagnement. Quelque 3,1 milliards d’euros serviront à financer les départs en retraite anticipés pour inaptitude ou invalidité, a détaillé Bruno Le Maire.

Les mesures pour mieux prendre en compte la pénibilité et les carrières longues, couplées à la revalorisation à près de 85% du Smic (soit environ 1200 euros) des petites pensions pour les nouveaux retraités, coûteront pour leur part 1,7 milliard d’euros.

« Le total de ces mesures complémentaires représente 4,8 milliards d’euros », a souligné Bruno Le Maire.

Le gouvernement compte également revaloriser dès 2023 les pensions des actuels retraités, mais n’a pas inclus cette mesure à ce stade dans ses calculs. Le relèvement de ces pensions coûtera « de l’ordre d’un milliard d’euros », a précisé Elisabeth Borne.

Les 600 millions manquants seront donc financés « par un transfert de cotisations de la branche accidents du travail » de la Sécurité sociale « qui est excédentaire, vers la branche retraites, qui est déficitaire ».

« Chaque euro compte »

D’ici 2030, « ça permettra de garantir l’équilibre financier de notre système de retraite de répartition », a conclu Bruno Le Maire. Aucun déficit n’est négligeable. Chaque euro compte pour un État qui a [près de] 3000 milliards d’euros de dette », a martelé le ministre.

Selon les dernières données de l’Insee publiées mi-décembre, la dette publique de la France s’élevait à 113,7% du PIB, soit 2.957 milliards d’euros, à la fin du troisième trimestre 2022.



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